Aucun produit de synthèse n’est utilisé, nous utilisons du cuivre, du soufre et des préparations à base de plante (phytothérapie) : l’ortie pour son action revitalisante, la prêle, le saule… La majorité de ces plantes sont ramassées autour de nos vignes. Lors de leur préparation, nous essayons toujours de respecter leur potentiel d’oxydo-réduction pour leur garder un maximum de vitalité. Chaque plante a son traitement particulier.
Nous utilisons toutes les préparations biodynamiques. C’est là que la controverse et les choses bizarres apparaissent : de la bouse de vache enterrée dans une corne pendant six mois, une manière de tourner l’eau dans les deux sens…
Ma vision est d’abord de me focaliser sur le résultat : la fertilité des sols s’améliore. Ensuite, notre esprit critique essaie en permanence de vouloir expliquer. Il me semble qu’une explication scientifique arrive à petits pas, mais que le consensus scientifique prendra du temps à arriver.
Mon esprit artistique m’amène à penser que bien des choses sont faites parce qu’elles sont belles, sans qu’on puisse l’expliquer : il y a plusieurs voies d’accès à la connaissance : la voie par l’intelligence et la voie par les sens. Je me plais à cheminer sur les deux voies.
Nous prenons en compte la totalité de l’environnement de nos vignes et de notre maison. Nous essayons de stabiliser les populations de chauve-souris avec des nichoirs, nous avons un rucher, nous cherchons toujours à réduire nos pollutions en réfléchissant l’ensemble de nos pratiques et nous travaillons à nous rapprocher de l’autonomie de notre ferme.
Nous affirmons haut et fort que nous refusons une vision écolo de la nature dans laquelle l’homme ne doit pas être, ni interférer. Nous affirmons que l’homme est au centre de la nature, qu’il en fait partie intégrale. En cela, il faut le respecter tout autant que la nature. Nous sommes fervents défenseurs de l’écologie humaine. C’est primordial de bien s’occuper de tous les hommes que nous côtoyons au quotidien. C’est même notre bonheur quotidien !
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