chateau terrasson

l’élevage

au chai, notre travail est simple !

Mais la simplicité n’est jamais la facilité. En premier, nous recherchons dans nos vins la pureté. Notre obsession est celle du peintre japonais qui passe sa vie pour réussir à tracer un trait. Évidemment, ce travail commence aux vignes et est en partie le reflet de notre terroir, mais il est nécessaire de le finaliser au chai.

les vins rouges

Ayant choisi la pureté pour tous nos vins, nous choisissons ensuite pour nos rouges deux types de vinifications.

  • la vinification bordelaise classique, avec égrappage et remontages manuels pour n’extraire que le meilleur des peaux. L’art de ce travail se situera au moment des pressurages (avec un petit pressoir vertical à cage). Les lots de presses sont séparés autant que possible pour être ensuite dégustés avec notre œnologue Édouard Lambert du laboratoire Boissenot de Lamarque en Médoc. C’est notre accroche à la rive gauche mais surtout le gage de la plus haute qualité pour nos vins. Nous sommes très fiers de prendre seuls la totalité des décisions pour notre domaine, mais nous devons nous incliner devant le savoir-déguster d’Édouard ! Lors des assemblages, les presses seront donc intégrées dans leur juste proportion.
  • La vinification en grappe entière. Après l’avoir pratiquée pendant 8 ans au Soula dans le Roussillon, Gérald l’applique à Terrasson.

 

le vin blanc

Notre blanc est fait sans aucune fioriture œnologique.

La vendange est manuelle et le pressurage est fait avec notre petit pressoir vertical. C’est une étape longue et cruciale. À l’opposé de ce qu’on apprend à l’école, nous faisons un pressurage sans protection contre l’oxydation et de plus ce pressurage est très long. Ceci nous permet de faire une légère extraction de tanins qui vont apporter un peu plus de densité en bouche.

Nous laissons se faire naturellement la fermentation malo-lactique. Ceci permet au vin d’être plus stable et de développer une palette aromatique différente.

le vin orange

Le vin orange est la spécialité de Gérald depuis 2009.

Ce vin est fait à partir de raisins blancs vinifiés comme un rouge, avec une macération.

À Terrasson, la macération se fait en grappe entière pendant 10 à 20 jours.

Le vin obtenu est de couleur plus foncée qu’un blanc. Il est structuré de la même manière qu’un rouge. C’est pourquoi il fallait lui trouver un adjectif qui le différencie du blanc. 

David Harvey négociant en vin au Royaume-Uni et Isabelle Legeron une amie journaliste du vin au Royaume-Uni ont inventé le terme « orange wine » dans les années 2010. Et Gérald a fortement contribué à faire rentrer le terme « vin orange » dans les esprits français.

nos qwevris

En 2022, nous avons fini d’enterrer nos quatre qwevris de 10 hl chacun que nous étions allés choisir en Géorgie en 2019.

Le qwevri est une jarre en terre cuite enterrée dans le sol. C’est un des plus anciens contenants utilisés pour le vin (mais aussi pour l’huile, les céréales…). En Géorgie, les plus anciens auraient plus de 8 000 ans.

Souvent les qwevris anciens étaient directement enterrés dans les vignes. Actuellement, tout bon géorgien en a au moins un dans son garage.

Nos qwevris ont été fabriqués par le meilleur fabricant de Géorgie. Le savoir-faire a failli disparaître et il restait seulement deux fabricants capables de fabriquer des qwevris de qualité. Heureusement, depuis récemment, la production a augmenté, mais il faut une très longue expérience pour produire de bons qwevris.

C’est un produit artisanal fait à la main. La composition de la terre fait partie du savoir-faire du producteur. Notre producteur a plusieurs sites dans la montagne dans lesquels il se sert pour avoir la bonne composition. La poterie est faite à la main avec la méthode des colombins. Il faut savoir aller à la bonne vitesse car il faut que la terre légèrement séchée du bas du qwevri puisse supporter la terre fraîchement ajoutée. La cuisson est faite dans un hangar en bois dans lequel sont entreposés plusieurs qwevris entourés de feuilles de maïs, de bois et d’autres combustibles naturels. Des parois en brique sont montées et le feu est mis à l’ensemble. À la fin de la cuisson, les murs sont démontés pour retrouver les qwevris.